Les combats héroïques de Garibaldi pour unifier l'Italie, le
sacrifice exalté des légionnaires de Mussolini dans le désert de Libye, la vie
quotidienne à Florence au temps de Dante… Mais aussi l'érotisme sulfureux des
Amants diaboliques, les caprices des divas ou les crimes d'honneur napolitains.
Le cinéma italien a fait preuve entre 1922 et 1945 d'une vivacité et d'une
créativité qui n'ont rien à envier à ses homologues européens.
Que l'on songe aux exploits du colosse
Maciste, star mondiale des années 1920, aux superproductions comme Scipion
l'Africain et sa troupe d'éléphants, à La Couronne de fer, étonnant film
précurseur de l'heroic fantasy, et c'est un tout un continent oublié et
poétique de l'histoire du septième art qui apparaît. Un cinéma de propagande
aussi, mais non dénué de subversion, où la réalité et l'invention sont souvent
bien plus fortes que tous les discours officiels.
En plusieurs centaines d'entrées, ce
dictionnaire propose pour la première fois au public français de découvrir une
période fondatrice qui, de Luchino Visconti à Totò, en passant par Vittorio De
Sica, Roberto Rossellini, ainsi que la création de Cinecittà et celle de la
Mostra de Venise, porte en germe ce qui fera la gloire du cinéma italien
d'après-guerre.
Editions Vendémiaire
804 pages
Publié le 3 Octobre 2019
A propos de l'auteur : ici
Ce très beau livre retrace une partie de l'aventure du cinéma italien.
C'est
vrai que souvent on a tendance à penser à celui d’après-guerre avec ses films
si connus et remarquablement mis en scène et interprétés mais c'était important
de mettre aussi en valeur ce cinéma qui au final fut le précurseur de celui qui
a subjugué tout le monde après 1945.
Dans ce gros ouvrage on découvre des noms bien connus du
public, tels que Anna Magnani ou Vittorio de Sica et on s'aperçoit que beaucoup
étaient déjà présents au cours de ces années-là.
Le cinéma italien a connu bien des heures de gloire mais
aussi des heures sombres notamment pendant la période fasciste où un cinéma de
propagande était préféré à tout autre cinéma.
Il faut toutefois malgré tout se rappeler que la Mostra de
Venise a été créée par Mussolini et que son rayonnement a perduré bien après la
chute du fascisme.
Cet ouvrage est intéressant à feuilleter car il parcourt
toute une période historique qui a vu émerger le meilleur comme le pire.
C'est vraiment un beau livre qui a trouvé sa place dans ma
bibliothèque et qui même l'embellit.
Merci à Babelio et aux Editions Vendémiaire pour ce très bel et très instructif ouvrage.
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