jeudi 26 décembre 2019

Dictionnaire du cinéma italien : De la marche sur Rome à la République de Salo, 1922-1945 - Alessandro Corsi





Les combats héroïques de Garibaldi pour unifier l'Italie, le sacrifice exalté des légionnaires de Mussolini dans le désert de Libye, la vie quotidienne à Florence au temps de Dante… Mais aussi l'érotisme sulfureux des Amants diaboliques, les caprices des divas ou les crimes d'honneur napolitains. Le cinéma italien a fait preuve entre 1922 et 1945 d'une vivacité et d'une créativité qui n'ont rien à envier à ses homologues européens.

Que l'on songe aux exploits du colosse Maciste, star mondiale des années 1920, aux superproductions comme Scipion l'Africain et sa troupe d'éléphants, à La Couronne de fer, étonnant film précurseur de l'heroic fantasy, et c'est un tout un continent oublié et poétique de l'histoire du septième art qui apparaît. Un cinéma de propagande aussi, mais non dénué de subversion, où la réalité et l'invention sont souvent bien plus fortes que tous les discours officiels.

En plusieurs centaines d'entrées, ce dictionnaire propose pour la première fois au public français de découvrir une période fondatrice qui, de Luchino Visconti à Totò, en passant par Vittorio De Sica, Roberto Rossellini, ainsi que la création de Cinecittà et celle de la Mostra de Venise, porte en germe ce qui fera la gloire du cinéma italien d'après-guerre.

Editions Vendémiaire
804 pages  
Publié le 3 Octobre 2019
A propos de l'auteur : ici


Ce très beau livre retrace une partie de l'aventure du cinéma italien.
C'est vrai que souvent on a tendance à penser à celui d’après-guerre avec ses films si connus et remarquablement mis en scène et interprétés mais c'était important de mettre aussi en valeur ce cinéma qui au final fut le précurseur de celui qui a subjugué tout le monde après 1945.

Dans ce gros ouvrage on découvre des noms bien connus du public, tels que Anna Magnani ou Vittorio de Sica et on s'aperçoit que beaucoup étaient déjà présents au cours de ces années-là.

Le cinéma italien a connu bien des heures de gloire mais aussi des heures sombres notamment pendant la période fasciste où un cinéma de propagande était préféré à tout autre cinéma.
Il faut toutefois malgré tout se rappeler que la Mostra de Venise a été créée par Mussolini et que son rayonnement a perduré bien après la chute du fascisme.

Cet ouvrage est intéressant à feuilleter car il parcourt toute une période historique qui a vu émerger le meilleur comme le pire.
C'est vraiment un beau livre qui a trouvé sa place dans ma bibliothèque et qui même l'embellit.

Merci à Babelio et aux Editions Vendémiaire pour ce très bel et très instructif ouvrage.



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