Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels.
Carole Martinez construit son roman en forme de conte: les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé: il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.
Editions Folio
Publié en 2009
442 pages
A propos de l'auteur : ici
J'ai choisi de découvrir cette auteure pour le challenge "12 auteurs en 2012" du Forum de lecture de Karine et je suis vraiment ravie d'avoir fait cette découverte. D'autant que l'auteure est vraiment agréable et proche de ses lecteurs ou futures lectrices, en effet j'ai apporté ce roman lors du salon du livre de Paris et l'auteure me l'a gentiment dédicacé bien que je n'ai encore rien lu d'elle.
Dans ce roman Soledad raconte la vie de Frasquita sa mère dans l'Espagne andalouse. On la suit dans son parcours de ses premières règles jusqu"a sa vie de femme, de mère, d'amante et d'épouse. On découvre le pouvoir de cette fameuse boite que se transmettent les femmes de la famille et dont le don ne se dévoile qu’après une gestation de 9 mois.
Le talent de conteuse de Carole Martinez se révèle vraiment dans la construction de son roman, dans la narration des divers moments de la vie de Frasquita, dans les moments heureux comme dans les drames. Elle nous embarque et on la suit avec beaucoup de plaisir , de plus le récit bénéficie d'une très belle plume, pleine de sensibilité mais en même temps trés structurée et imaginative.
Les personnages sont le point fort de ce roman, leur approche est vraiment intéressante. On se sent proches d'eux, enfin de la majorité, parce que de l'ogre pas vraiment. Les femmes sont toutes diverses, toutes fortes dans leurs faiblesses et toutes sont passionnantes à voir évoluer dans l'histoire. De part la qualité narrative et descriptive de l'écriture de Carole Martinez, on peut vraiment les imaginer et se sentir touchée par leurs histoires à toutes.
Les hommes, n'ont pas tous le beau rôle dans ce roman...du mari de Frasquita qui la joue dans un combat de coq, à l' ogre qui est vraiment un immonde personnage, en passant par Heredia qui met tout en oeuvre pour avoir Frasquita et Salvador, le révolutionnaire, seul personnage masculin adulte auquel je me suis attachée.
En conclusion, un très bon roman, une très belle écriture, une auteure que je vais suivre désormais
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