Lorsque le roman s’ouvre, Thomas Mann pénètre dans l’enceinte du journal pour remettre la lettre à son ami Korodi, mais ce dernier est souffrant et la publication retardée de trois jours. Trois longs jours durant lesquels le doute va s’emparer de lui. Peut-on continuer à être un écrivain lorsqu'on a perdu la reconnaissance de sa patrie, de ses lecteurs ? En tant que père a-t-on le droit de mettre en péril la vie des siens ? Mais en tant qu’homme et citoyen, « lorsqu'on hait le mal de toute son âme, on devra dire adieu au pays natal »…
Editions Stock (la Cosmopolite)
Publié le 20 08 2014
195 pages
A propos de l'auteur : ici
3 éme roman lu dans le cadre de la sélection du prix FNAC et un roman que j'ai bien aimé sans en faire un coup de coeur.
Thomas Mann, un grand auteur allemand, décide de s'exiler en Suisse en raison de la montée du nazisme en Allemagne. Il souhaite dénoncer ce régime dans une lettre mais un contretemps empêche la publication immédiate de ce courrier. C'est la plongée dans les affres du doute pour cet auteur qui se demande s'il est vraiment raisonnable de se couper complètement de son pays,d'embarquer sa famille dans cet exil et de se voir déchoir de la nationalité allemande.
Ce qui est excellent dans ce roman c'est qu'on sent vraiment la montée des angoisses de l'auteur, doit-il vraiment tout sacrifier pour dénoncer le nazisme, ou peut-il faire comme tant de personnes se contenter de se taire. C'est un cruel dilemme pour cet homme qui par sa décision peut embarquer toute sa famille dans un avenir incertain et dans une vie qu'ils n'ont pas forcement choisie.
Les mots et les phrases de l'auteur portent vraiment les doutes et les angoisses de son personnage. C'est vraiment intéressant à lire et à suivre.
Par contre le ton est lent, un peu trop surement et on s'ennuie un peu dans certains passages de l'histoire. C'est vraiment ce qui m'a semblé valoir un petit bémol à ce roman, sa lenteur et une certaine confusion à la lecture.
Une histoire vraiment intéressante sur un sujet fort qui aurait surement mérité une plume un peu plus alerte et vive.
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